Trop de SEO : Risque de pénalités par Google ?
Se poser la question de savoir si on peut trop optimiser pour le SEO est légitime. Cyrus Shepard de Zyppy SEO s’est penché sur le sujet pour déterminer si les dernières mises à jour de Google ciblent les sites d’information trop optimisés. Les résultats révèlent des tendances intrigantes, mais aussi des surprises.
Attention aux variations de texte d’ancrage
Les sites ayant perdu des positions présentent souvent une grande variété de textes d’ancrage, internes et externes. En effet, une diversité trop importante des textes d’ancrage est perçue par Google comme une tentative d’optimisation excessive et contribue à la perte de visibilité sur les moteurs de recherche.
Par exemple, un site de recettes de cuisine utilise une grande variété de textes d’ancrage pour ses liens internes et externes, comme « recettes faciles », « plats végétariens », et « desserts maison ». Après une mise à jour de Google, le site constate une baisse de classement significative.
- Ancres internes : Corrélation de -0,337 (évidence forte)
- Ancres externes : Corrélation de -0,352 (évidence forte)
Il existe cependant des solutions afin de remédier à la perte de visibilité de votre site :
- Utiliser des ancres naturelles et descriptives
- Maintenir une cohérence thématique : diversifier sans exagérer
- Équilibrer les mots-clés exacts et les phrases naturelles
- Utiliser des ancres contextuelles et de navigation interne
- Incorporer des questions comme ancres
- Ancrer des CTA pertinents
- Ancres internes : Corrélation de -0,337 (évidence forte)
- Ancres externes : Corrélation de -0,352 (évidence forte)
Mise à jour des pages : ne pas tricher avec la fraîcheur
Google valorise les contenus frais : manipuler les dates de publication sans réelle mise à jour du contenu peut être contre-productif.
Par exemple, un blog d'actualités financières a l'habitude de modifier fréquemment les dates de publication de ses articles sans apporter de véritables mises à jour de contenu. Malgré cette pratique, les classements du blog ont commencé à décliner.
Les URL les plus anciennes, avec un écart significatif entre la date de publication et la date de mise à jour, sont souvent favorisées.
- Jours depuis la dernière mise à jour : Corrélation de 0,4555 (évidence forte)
Éviter les titres accrocheurs « clickbaits »
Les titres conçus pour attirer les clics sont de moins en moins efficaces.
Par exemple, un site de santé publie des articles avec des titres sensationnalistes comme « Un remède miracle contre le cancer ! » ; ces titres attirent initialement l'attention des lecteurs.
Cependant, Google favorise de plus en plus les titres qui décrivent de manière précise le contenu de l'article, comme « Nouvelles recherches sur les traitements du cancer : ce que vous devez savoir ».
- Numéros dans les titres : Corrélation de -0,297 (évidence modérée)
- Adjectifs dans les titres : Corrélation de -0,420 (évidence forte)
L’utilisation excessive du balisage Schema
Bien que Google recommande l’ajout de données structurées, les sites perdants utilisent souvent plus de balisage Schema que les gagnants. Cependant, cela ne signifie pas que les données structurées sont mauvaises, mais qu'un usage excessif pourrait être contre-productif.
Par exemple, un site d'e-commerce utilise un balisage Schema détaillé pour chaque produit, y compris des informations peu pertinentes comme les dates historiques des produits. Après une mise à jour de l'algorithme de Google, le site observe une diminution du trafic organique.
Réduire l’usage de balisage Schema à des éléments cruciaux permet d’augmenter le trafic organique.
- Sujets : Corrélation de -0,314 (évidence modérée)
- Itemtypes uniques : Corrélation de -0,381 (évidence forte)
Pratiques sans corrélation significative
Certaines pratiques courantes n’ont pas montré de corrélations significatives avec les variations de classement.
Par exemple un site de voyage utilise un profil Google Business détaillé avec des photos et des horaires d'ouverture précis. Malgré cela, le classement du site n'a pas montré d'amélioration significative.
Cela suggère que bien que ces informations soient utiles aux utilisateurs, elles n'ont pas d'impact direct sur le classement SEO du site selon les critères actuels de Google.
- Dépendance au trafic Google : Corrélation de -0,143 (évidence insuffisante)
- Informations sur l’auteur : Corrélation de -0,041 (évidence insuffisante)
- Table des matières : Corrélation de 0,042 (évidence insuffisante)
- Nombre de mots : Corrélation de 0,161 (évidence insuffisante)
- Profil Google Business : Corrélation de -0,156 (évidence insuffisante)
Certaines pratiques SEO courantes peuvent nuire au classement si elles sont perçues comme trop optimisées par Google. Toutefois, adapter ses stratégies SEO en tenant compte de ces observations peut aider à éviter les pénalités de Google et à améliorer durablement le classement des sites.